En passant

Les hordes

17 Juil

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Les hordes de barbares

Ce sont celles  des harceleurs en bandes organisées qui exercent une surveillance quasiment  H/24 et manifestent une présence insolente et appuyée  destinée sans doute à entrainer la cible dans une spirale paranoïde. Mais elles servent aussi à mettre en place des instruments de torture qui à un moment ou un autre entraineront la mort et dans de sales conditions.

 Les méthodes de base du harcèlement en  bandes ont été décrites dans ces blogs. Elles sont un danger pour toutes les femmes du monde et méritent une attention toute particulière.

En Islande,  pays qui a la réputation de traiter les femmes sur des bases d’égalité, on aurait pu s’attendre à un respect  d’habitude et  sans distinction de genre.  

Là encore, il n’en a rien été. Le suivi et la surveillance qui permettent la malfaisance et les empêchements   de cible, se sont révélés constants et jusque dans la bibliothèque de la ville, où mes accès internet étaient bloqués .  

Contrairement à ce qui se passe en France, peu de femmes semblent  participer  à ces  exercices de poursuite  d’une cible dans la rue . En 12 jours, je n’en avais repéré que deux .

Les méthodes utilisées dans la rue  par les grands gars islandais sont les mêmes que partout. Elles allient le repérage par des désœuvrés ,  des chauffeurs de taxi  ,  des gamins, des vigiles de magasins  et  la transmission d’infos par portable de  chaque maillon de la chaîne humaine qui suit le parcours de la cible à des carrefours.

1)     Ce jour- là , le premier suiveur  repéré  avait essayé d’ouvrir mon sac à dos à la hauteur de la peinture murale des nœuds de cravate : un quadra avec un air de cadre moyen.  Il avait récidivé avant de finalement  prendre la fuite en courant.

Plus haut  j’avais noté celui (1) qui m’attendait à la gare de bus Hlemmur, à son empressement à téléphoner après m’avoir aperçue. Mon appareil photo l’avait fait s’engouffrer dans le bâtiment que j’avais dépassé au profit de la station d’arrêt suivante du bus 15.

Là un autre attendait  de l’autre côté de la rue , en apprenant le numéro de l’immeuble par cœur. Mon appareil photo l’avait fait partir.

Dans le bus  vide, assis tout au fond , le prochain était installé  avec  sac à dos. Il était descendu derrière moi à Grensasvegur, s’étirant dans tous les sens en attendant  de voir ma direction. Et il m’avait suivie vers le centre commercial, se cachant derrière les voitures comme un gamin, pour ré-apparaître  toujours un peu plus loin.  Un vrai jeu d’idiots.

2- Pour arriver à Akureyri  en passant par une piste de graviers, il fallait dix heures de bus. Sur place j’étais attendue et j’avais été suivie par un- encore- quadra à casquette (3) , le regard assuré et  content de lui. Seul mon appareil photo lui avait fait tourner la tête et très rapidement , le coin de la rue.

Au restaurant Eldbjörg,  le patron était venu tripoter le radiateur qui se trouvait près de moi et qui était   naturellement fermé en cette période d’été. Cela lui avait donné l’occasion de me dévisager sans retenue,  avant de dire quelques mots à l’employée  et de quitter le lieu. Et j’étais restée,  la seule de tous les clients,  avec mon assiette vide devant moi. Pas d’offre de dessert ni de café. Contrairement aux autres, j’avais été payer à la caisse.

A l’entrée de la rue où je logeais, le dernier harceleur  de la journée attendait. Selon la méthode habituelle, me voyant approcher ,  il avait vite sorti son portable , alternant pianotage et surveillance rigolarde . cela semblait l’amuser.  Et hop : une  photo qu’il n’avait pas pu venir.

Je craignais, bien sûr que le repérage de ma  destination  serve à transporter à proximité de ma chambre, le matériel ad hoc pour le  matraquage continu  du cerveau.  Sans doute un logiciel envoyé en fichier attaché  et à mettre en œuvre sur un appareil relais .

C’était vraisemblablement le cas. Les  coups électriques au cerveau  avaient commencé à 2h20  avec un espacement de 2 ,  3 et 5  minutes et avaient duré jusqu’à 4h45 .

Et la chambre était trop petite pour  bouger et  pouvoir casser le rythme.

 

 

 

 

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